Transport Aérien Français : l’État doit combattre la dérégulation sociale
Alors qu'Air France et HOP!, pour le moment, ne survivent que grâce aux aides de l'État (84 % de la masse salariale est payée par l'État du fait du mécanisme d'activité partielle et 7 milliards d'euros de prêts assurément impossibles à rembourser), la compagnie nationale met en oeuvre son plan de restructuration libéral dénommé « VESTA ».
Tout d'abord, se cache derrière ce plan une volonté de casse sociale : 7500 emplois directs supprimés en équivalent temps plein ce qui signifie bien plus en termes de femmes et d'hommes visé.e.s au sein de la compagnie.
Ensuite, « VESTA » n'intègre aucune logique de cohérence de flotte avion ni de soutien à l'industrie aéronautique européenne en équipant Transavia France d'appareils américains.
Enfin, le maillage territorial historiquement assuré par Air France est sacrifié.
Les organisations syndicales signataires dénoncent :
• Les graves conséquences du projet « VESTA » sur l'emploi
• Le recours toujours plus massif à la sous-traitance qui accélère la baisse du contrat social pour de nombreux.ses salarié.e.s de l'aérien et la baisse des cotisations sociales utilisées au bénéfice de la collectivité nationale
• La faculté honteuse à laisser s'installer sur notre territoire une concurrence déloyale d'entreprises de transport ne respectant ni le pacte social de notre République, ni les obligations fiscales et environnementales de la Nation France
• Le racket des collectivités locales par des entreprises « low cost » dont l'impunité pose toujours plus de questions : à qui sert le crime ?
Le 2 novembre prochain, Transavia France, filiale « low cost » d'Air France, prendra la place de la compagnie Air France sur la ligne Orly/Biarritz. Ceci sonnera le coup d'envoi du projet « VESTA » et va accélérer la « low costisation » de l’aéroport d’Orly et des provinces. À cette occasion, les salarié.e.s d'Air France, HOP! et des entreprises concernées sont appelé.e.s à une grande mobilisation à l'aéroport d'Orly, l'heure et le lieu seront précisés ultérieurement.
Les syndicats signataires ont invité l'ensemble des élu.e.s (député.e.s sénateurs.trices, conseiller.e.s régionaux et maires) dont les régions seront durablement impactées par le repli d'Air France, compagnie historique et vertueuse, au profit d'entreprises déloyales et socialement condamnables. Nous appelons tous.tes les élu.e.s concerné.e.s par le prévisible sinistre de leurs bassins d'emploi respectifs à se joindre physiquement à la mobilisation.
Il est impératif que l'État français reprenne urgemment sa place dans la stratégie du Groupe Air France, exige l'arrêt immédiat de la mise en oeuvre du plan « VESTA », afin de garantir à tous les personnels impactés la pérennité de leurs emplois, le maintien de leur contrat social actuel et aux contribuables, ainsi qu'à tous les territoires de France, la continuité d'un service de qualité au bénéfice de la collectivité sociale et économique de notre pays.