Retour sur la journée de mobilisation du 28 novembre
À Orly, un solide cortège de quelque 500 salariés dignes et déterminés, solidement encadrés par les CRS lors de cette marche, a fait entendre sa détermination du T4 au T3 par les rocades.
Les salariés Air France, tous corps de métier réunis, ont allumé la flamme de l’espoir et de la résistance.
- Celle-ci ne demande, avec le temps, qu’à parcourir toutes les entités d’Air France, concernées, tôt ou tard, par le projet de M. Smith d’externalisation de nos activités, mais aussi toutes les collectivités locales directement impactées par la décision d’abandon d’Orly, donc des vols Navettes, Corse et Antilles. Osons le parallèle avec la flamme olympique qui parcourra la France.
Celle-ci ne demande, avec le temps, qu’à s’embraser. Osons le parallèle avec la flamme olympique qui s’embrasera lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques.
Les pilotes d’ALTER présents le 28 novembre ont reçu un accueil plus que chaleureux de tous les salariés manifestant leurs inquiétudes, leur colère. Nous avons mesuré à quel point le besoin de soutien est fort à Orly.
Les salariés veulent de la chaleur, pouvoir aimer leur vie et leur métier, avec passion. C’est aujourd’hui un combat, tant l’inhumanité prévaut désormais partout aux décisions des contrôleurs de gestion :
Déménagement contraint pour les salariés ou vie infernale. Moins de service et boulevard laissé aux flibustiers du secteur qui pullulent déjà. Aujourd’hui en France, premier marché intérieur européen, première destination touristique mondiale, les effets du pillage organisé de longue date dans tous les secteurs industriels sont visibles partout : Éducation, santé, énergie, transport, recherche, etc.
Volotea est désormais le numéro un sur le marché intérieur de l’aérien en France, insupportable constat ! Amplification de ce recul de la marque Air France (bientôt à CDG ?) par les décisions de M. Smith, insupportable perspective !
Orly est plus qu’une digue, c’est un bastion à défendre !
Air France est un élément de fierté nationale, un porte-étendard, un fleuron à préserver après des décennies d’attaques tous azimuts. Et qu’on arrête avec le chantage du COVID. Bien sûr qu’il fallait sauver Air France ! Et le travail commun de TOUS les salariés a permis à Air France de ne pas gaspiller ce sauvetage financé par les seuls contribuables. Nous ne devons plus rien à personne, même si nous disons merci, même si nous ne devons pas oublier d’être reconnaissants !
Orly est un bastion, donc, même si M.Smith clame qu’une double plateforme sur Paris est unique en Europe, qu’il doit donc faire… comme les autres. Il oublie l’extraordinaire et unique potentiel du marché intérieur français et les formidables perspectives de l’aéroport d’Orly, entièrement reconstruit, et bientôt relié à Paris par le métro. Il attise l’avidité et la convoitise des concurrents low cost, qui sauront user de cet abandon.
Outre les considérations historiques, sociales, environnementales et d’aménagement du territoire, ALTER s’attache à pérenniser l’activité d’Air France sur ce long terme, si peu compatible avec des objectifs financiers de courte vue. L’abandon précipité et dommageable du Cargo et des A380 doit nous aider à prendre de la hauteur, au même titre que la bonne décision du maintien de notre activité en Afrique à l’époque où cette activité était peu rentable.
Un plan de GPEC (Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) de 120 pages, finement ciselé, a été présenté en CSEC dès le mois d’octobre : « Nous nous sommes rendu compte en septembre de la défection des passagers haute contribution », a affirmé Anne Rigail pour l’occasion. « Il a fallu réagir… ce n’est pas de gaieté de cœur ». « Ce projet est récent et n’est que le fruit de ce constat ». ALTER a déjà eu l’occasion, dans le dernier BSPN, de dénoncer ce mensonge qui vire à la tentative d’humiliation.
Le plan de communication était très bien préparé, il a été déconstruit dans le BSPN 1432. Devant la grogne (surprise ?) des salariés et sa prise en compte par des organisations syndicales autrefois apathiques face au danger annoncé, la direction envoie ses émissaires un peu partout (rencontres des salariés à Orly, missions au Sénat, visioconférences).
La direction sait que la flamme de l’espoir et de la résistance, allumée le 28 novembre, risque de s’embraser, comme en 2015. À cette occasion, les salariés révoltés avaient fait reculer Juniac (manager de l’année 2012…), ses plans de licenciements massifs et de réduction des salaires de 20 %.
Suivez l’actualité des actions d’espoir et de résistance contre la disparition d’Air France de l’aéroport d’Orly sur notre fil TELEGRAM : https://t.me/c/1531852564/66 et :