Les négociations catégorielles pilotes, incluant la revalorisation du contrat pilote et le règlement compensatoire de la violation par la direction de l’accord périmètre moyen-courrier, ont repris.
Les positions de la direction n’ont guère évolué. Elle ne compte toujours pas payer sa forfaiture. Et quand ALTER réclame un dédommagement pour les pilotes moyen-courrier, les OPL en particulier, elle n’a même pas besoin de répondre non, puisque c’est Carl Grain, président du SNPL AFTO, qui s’y oppose !
Le préjudice pour les pilotes moyen-courrier
S’il est acté par la direction qu’elle « paiera » 6 jours de reliquats de congés à tous les pilotes Air France et Transavia, il reste désormais à établir la réparation du préjudice subi par les pilotes impactés de plein fouet par les heures de vol moyen-courrier manquantes.
C’est le sens du courrier que nous avons fait parvenir à la direction en vue de la poursuite des négociations catégorielles en cours. Ce courrier, en toute transparence, a été publié sous pilot-lib et sur Telegram.
ALTER a fait le constat que le déficit d’activité pour les pilotes moyen-courrier a eu un effet indéniable sur leur rémunération, et, pour les OPL, sur leur capacité à atteindre les 1500 heures de vol pour envisager un acte de carrière sur long-courrier.
Les 6 jours de reliquats congé, pour tous les pilotes Air France et Transavia, peuvent valoir comme règlement des pénalités dues, mais ne compensent pas la perte de confiance créée par cette violation des accords pilotes, ni ne corrige le préjudice subi par les pilotes moyen-courrier.
ALTER a donc revendiqué :
· Une garantie de rémunération pour tous les pilotes moyen-courrier à hauteur de la meilleure des moyennes secteur entre l’A320 NEO, le B737, l’A220 et l’A320. Cette garantie doit s’appliquer de manière rétroactive depuis la saison 2022-2023 et jusqu’à ce que l’accord soit enfin respecté.
· Un mécanisme de versement automatique de la prime ATPL dans l’ordre de la LCP (dès qu’un OPL moins sénior obtient l’ATPL, la prime doit être versée à l’OPL plus sénior, au même titre que l’augmentation de la PVEI) pour les OPL ne pouvant afficher un taux d’activité nominal du fait du déficit d’heures de vol moyen-courrier.
· Une qualification administrative pour tous les OPL entrés à l’échelon A1, empêchés d’aller sur long-courrier pour cause d’ATPL manquant, dès lors qu’un OPL moins sénior, lui aussi embauché à l’échelon A1, accède au long-courrier.
Carl Grain s’est opposé à cette mesure avec un argument massue : « Si l’OPL rate finalement son ATPL, il aura touché une prime indue ! »
La direction doit assumer ses erreurs et échecs et ne plus nous enfermer dans des comptes d’apothicaires invérifiables (elle cherche à facturer le vol P garanti sur long-courrier pour un montant annuel de 6 millions d’euros !).
Que le SNPL se refuse à relever ces erreurs et à les faire corriger (Diagnostic et traitement) ne suffit pas à faire abdiquer la collectivité des pilotes.
Ensemble, soyons justes, équitables et déterminés.